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Essi Mag
18 novembre 2007

L’homosexualité à Lomé

Micro-trottoir à Lomé.

photo_de_homoHomosexualité, prostitution, pédophilie, bisexualité, Lomé, capital du Togo (l’Afrique de l’ouest) ne connaît plus de tabous. Au cours de notre enquête nous nous sommes intéressés à ses lesbiennes et ses gays que nous avons rencontrés dans un quartier de Lomé appelé Bassadi. Confidences et témoignages.

Dimanche 18 novembre 2007, par Gilbert SOSSOU, notre correspondant de Lomé.

Enyonam, 27 ans, secrétaire:

« J’ai des rapports sexuels occasionnellement avec des femmes. C’est par curiosité que j’ai essayé pour la première fois. Et, j’avoue que cela m’a énormément plu. C’est beaucoup plus doux qu’avec un homme. Entre femmes, on se comprend. Je ne pense pas tromper mon mari en faisant cela. Un jour, on a essayé à trois, avec une amie et mon mari. Oui, je suis bisexuelle et alors ! »

Paul, 32 ans, gérant d’un bar :

« Je suis devenu gay parce que je n’arrivais pas à exprimer mes sentiments à une femme. Je n’ai jamais eu de relation avec une femme. Un jour, un ami m’a proposé de faire l’amour avec un Blanc qui venait souvent dans mon bar. J’y ai pris goût, et depuis ma vie est comme ça. Ma famille a eu du mal à l’accepter mais chacun sa vie.»

Aimée, 25 ans étudiante, s’est tournée vers le lesbianisme pour faire face à ses charges :

«Je suis issue d’une famille pauvre. Mon père est retraité et nous sommes une famille nombreuse. On ne peut donc rien attendre du vieux. Et personnellement, je tiens à prendre une revanche sur la vie. Alors un jour, une amie m’a proposé de rencontrer une dame qui pouvait régler mes problèmes. C’est ainsi que j’ai commencé à me soumettre sexuellement à cette femme qui s’occupe de ma famille. Elle m’aime beaucoup, et me donne ce que je veux : villa, voiture, habits et voyages. Elle aime les femmes et particulièrement moi. Je la suivais partout où elle va. Mais, il y a une condition : n’avoir aucune relation sexuelle avec les hommes. Elle me fait même surveiller. Au début, j’avais honte de ma nouvelle vie mais, j’ai appris à vivre avec. Je suis allée jusqu’à rompre avec mon copain. J’avais besoin d’argent. La vie est dure à Lomé. Aujourd’hui, je me sens bien dans ma peau surtout que je suis arrivée à me convaincre que je le fais pour la bonne cause ».

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